Le Plan Épargne Actions (PEA) – L’outil incontournable pour investir en bourse avec une fiscalité avantageuse

Investir en bourse peut sembler complexe et risqué, surtout lorsqu’on débute. Cependant, le Plan Épargne Actions (PEA) offre une solution à la fois simple et avantageuse pour profiter des marchés financiers tout en bénéficiant d’une fiscalité intéressante. Ce produit d’épargne est conçu pour encourager l’investissement en actions européennes, tout en permettant aux investisseurs de diversifier leur patrimoine à moindre coût. Dans cet article, nous explorerons en détail ce qu’est un PEA, ce qu’il permet d’acheter, ses avantages fiscaux et les frais associés.

Qu’est-ce qu’un PEA ?

Le Plan Épargne Actions (PEA) est un compte d’investissement encadré par la législation française, permettant d’investir principalement dans des actions d’entreprises françaises et européennes. Il existe sous plusieurs formes adaptées aux besoins spécifiques des investisseurs :

  • Le PEA classique : Le plus répandu, avec un plafond de versement de 150 000 €. Il permet d’investir dans des actions et des fonds européens, et offre des avantages fiscaux si les fonds sont conservés au moins 5 ans.
  • Le PEA-PME : Spécifique aux petites et moyennes entreprises (PME) et entreprises de taille intermédiaire (ETI), il bénéficie d’un plafond de 225 000 €, tout en offrant des avantages fiscaux similaires à ceux du PEA classique.
  • Le PEA Jeune : Destiné aux 18-25 ans rattachés au foyer fiscal de leurs parents. Il est plafonné à 20 000 € et constitue une première porte d’entrée vers l’investissement en bourse.

Grâce à ces différentes options, le PEA permet à tous types d’investisseurs, du novice au confirmé, de s’adapter à leurs besoins et objectifs financiers.

Les actifs éligibles au PEA

Un PEA est un produit français qui vous permet d’acheter différents types d’actifs, principalement liés au marché des actions. Cependant, pour qu’un actif soit éligible au PEA, il doit répondre à certains critères stricts définis par la législation française. Parmi ces actifs et restrictions, on retrouve :

1. Des actions individuelles

Vous pouvez acheter des actions de sociétés cotées en bourse, pour qu’une action soit éligible au PEA, l’entreprise émettrice doit respecter les critères suivants :

  • Localisation géographique : L’entreprise doit avoir son siège social dans un pays de l’Union européenne (UE), de l’Espace économique européen (EEE) hors Liechtenstein.
  • Caractéristiques de l’entreprise : Il peut s’agir d’une société cotée en bourse, mais les actions d’entreprises non cotées peuvent aussi être éligibles sous certaines conditions (sociétés PME et ETI européennes).

La diversification du portefeuille reste largement possible en choisissant parmi différents secteurs d’activité. Noter toutefois que depuis le 21 octobre 2011, il n’est plus possible d’y détenir des actions de sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC).

2. Des OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières)

Les OPCVM éligibles au PEA doivent remplir des conditions spécifiques liées à la répartition de leurs actifs :

  • Composition du portefeuille : L’OPCVM doit être investi à 75 % minimum en actions d’entreprises dont le siège social se trouve dans l’UE ou l’EEE (hors Liechtenstein).
  • Catégories d’actifs : Ces fonds peuvent être des SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable) ou des FCP (Fonds Communs de Placement).

3. Des ETF (Exchange Traded Fund)

Ce sont des fonds indiciels cotés qui permettent d’investir dans un panier d’actions, souvent avec des frais réduits. Pour qu’un ETF soit éligible au PEA, il doit répondre aux critères suivants :

  • Investissement en actions européennes : L’ETF doit être investi à 75 % ou plus en actions d’entreprises dont le siège social est dans l’Union européenne ou l’EEE (hors Liechtenstein).
  • Distribution des actifs : Il doit suivre un indice basé sur des entreprises européennes, même si certains ETF peuvent avoir une petite partie de leur portefeuille dans des actions non européennes (à condition que cela ne dépasse pas 25 %).

Les avantages fiscaux du PEA

L’un des plus grands attraits du Plan Épargne Actions est son traitement fiscal avantageux qui en fait un produit très attractif pour les investisseurs à long terme. Voici comment il fonctionne :

Plan épargne actions – la fiscalité
  • Exonération d’impôts sur les plus-values : Après 5 ans de détention, les gains (plus-values et dividendes) sont exonérés d’impôts sur le revenu. Cependant, ils restent soumis aux prélèvements sociaux (17,2 %).
  • Clôture et retrait avant 5 ans : Si vous effectuez un retrait avant 5 ans, le PEA sera clôturé et les gains seront soumis à l’impôt sur le revenu selon le barème en vigueur.
  • Souplesse après 5 ans : Après 5 ans, vous pouvez effectuer des retraits partiels sans clôturer le PEA et continuer à bénéficier de l’exonération fiscale pour les gains futurs.

Contrairement au compte titres, sur le PEA la fiscalité ne s’applique qu’en cas de retrait. Tant que l’argent reste dans le PEA, les dividendes ou les plus-values ne seront pas imposés. Par conséquent, couplé un PEA à une stratégie basée sur les dividendes est donc un combo parfait. Il devient possible de réinvestir l’intégralité des dividendes perçus et de maximiser l’effet des intérêts composés.

En cas de décès du titulaire du PEA, ce dernier est clôturé. Toutes les positions sont vendues à la valeur du marché et les plus-values sont alors exonérés d’impôt, mais pas des prélèvements sociaux et ce quelle que soit la durée de détention. Les sommes sont ensuite intégrées dans le plan de succession.

Les frais liés au PEA

Les frais sont un point crucial à considérer lors de l’ouverture d’un PEA, car ils peuvent considérablement affecter la rentabilité de vos investissements. Voici les principaux frais à surveiller :

  • Frais d’ouverture : Certains courtiers facturent des frais pour l’ouverture du PEA, bien que ce soit de plus en plus rare, notamment dans les banques en ligne.
  • Frais de gestion ou de garde : Ils incluent les frais annuels pour la tenue du compte et la gestion administrative. Ces frais sont habituellement nul dans les banques en ligne.
  • Les frais d’inactivité : Certaines banques factures des frais en cas d’inactivité pendant une certaine période. Ils sont négligeable si tu à une stratégie d’investissement régulier de type DCA.
  • Frais de courtage : Ces frais sont liés aux ordres d’achat et de vente passés sur le marché. Les banques en ligne proposent souvent des frais de courtage plus compétitifs que les banques traditionnelles.
  • Frais de transfert : Si vous souhaitez changer d’établissement, des frais de transfert peuvent s’appliquer.
  • Frais de retrait : Il y a malheureusement quelques courtiers qui facturent chaque retrait du PEA vers votre compte. 

Les banques en ligne se sont révélées particulièrement compétitives en matière de frais, offrant souvent des tarifs bien plus avantageux que les banques traditionnelles. Pour les investisseurs réguliers, le choix d’une banque en ligne comme Fortunéo ou Boursobank peut permettre de maximiser les gains tout en limitant les coûts.

Peut-on investir ailleur qu’en Europe avec un PEA ?

Le Plan d’Épargne en Actions (PEA), bien que principalement destiné à l’investissement dans des entreprises européennes, permet d’investir en dehors de l’Europe grâce aux ETF à réplication synthétique. Ces ETF (fonds indiciels cotés) répliquent la performance de marchés internationaux, comme les États-Unis ou les pays émergents, sans acheter directement les actions étrangères. Ils utilisent des dérivés financiers pour reproduire les performances de ces indices tout en restant éligibles au PEA.

En plus des ETF, certaines actions françaises sont très exposées à l’international et peuvent donc offrir une exposition indirecte à ces marchés tout en restant éligibles au PEA. En voici quelques exemples ;

  • Total Energies : Ce géant du secteur énergétique opère dans plus de 130 pays, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique.
  • LVMH : Leader mondial du luxe, LVMH réalise la majorité de son chiffre d’affaires en dehors de l’Europe, notamment aux États-Unis et en Asie.
  • Airbus : Présent dans les secteurs aéronautique et spatial, Airbus vend ses avions et équipements à des compagnies et gouvernements du monde entier.
  • Sanofi : Ce groupe pharmaceutique français est implanté dans plus de 100 pays et réalise une grande partie de son chiffre d’affaires en Amérique du Nord et en Asie.
  • Schneider Electric : Spécialisé dans la gestion de l’énergie, Schneider Electric est très implanté en Amérique du Nord, en Asie et en Afrique.

Top 5 des meilleurs PEA en 2024

En 2024, plusieurs courtiers se démarquent pour l’ouverture d’un PEA, grâce à leurs frais compétitifs et leurs services de qualité. Voici ma sélection des cinq meilleurs PEA pour cette année :

Premier dépôt : 100€
Frais de garde : Gratuit
Frais d’inactivité : Gratuit
Frais de retrait : Gratuit
Frais de courtage
Ordre < 500€ : 1u gratuit chaque mois 
Sinon : 0,35% par ordre

Premier dépôt : 0€
Frais de garde : Gratuit
Frais d’inactivité : Gratuit
Frais de retrait : Gratuit
Frais de courtage
Odre < 2500€: 2€
Odre > 2500€: 0,08%

Premier dépôt : 200€
Frais de garde : Gratuit
Frais d’inactivité : Gratuit
Frais de retrait : Gratuit
Frais de courtage
Odre < 500€ : 2€
Ordre > 500€ : 0,45%

Premier dépôt : 300€
Frais de garde : Gratuit
Frais d’inactivité : Gratuit
Frais de retrait : Gratuit
Frais de courtage
Odre < 500€ : 1,99€
Ordre > 500€ : 0,60%

Premier dépôt : 0,01€
Frais de garde : Gratuit
Frais d’inactivité : Gratuit
Frais de retrait : 6€ / virement
Frais de courtage
Odre < 198€ : 0,5%
Odre de 199€ à 500€ : 0,99€
Odre de 500€ à 1000€ : 1,90€
Odre de 1000€ à 2000€ : 2,90€
Ordre de 2000€ à 4400€ : 3,80€
Odre > 4400€ : 0,09%

Une alternative au PEA ?

Bien que le PEA soit avantageux en termes fiscal, le versement reste plafonné et il est limité aux actions européennes (exclus les SIIC) ainsi qu’à certains produits financiers. Pour investir en bourse sur le long terme, il serait domage de se restreindre au PEA. Le compte-titres ordinaire (CTO) permet d’accéder à une gamme beaucoup plus large d’investissements : actions américaines, asiatiques, obligations, fonds étrangers, etc. Il offre une flexibilité totale, permettant de diversifier davantage son portefeuille.

Contrairement au PEA, le CTO n’impose pas de plafond de versement, ce qui est crucial pour les gros investisseurs. Bien qu’il soit moins attractif fiscalement, le CTO peut permettre une meilleure performence et gestion des risques à long terme grâce à sa liberté d’allocation globale et une plus grande exposition aux marchés internationaux. D’ailleur il s’avère que les plus grosses performances en bourse se font essentiellement sur le marché américain.

Conclusion

Le Plan Épargne Actions est un excellent outil pour investir en bourse tout en optimisant sa fiscalité. Il permet d’accéder à un large éventail d’actions et d’ETF, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux non négligeables. Cependant, avant de vous lancer, il est important de comparer les frais des différents établissements pour maximiser vos gains. Bien que le PEA soit un véhicule attractif pour l’investissement en actions européennes, il ne faut pas oublier l’intérêt d’un compte-titres classique. Il reste moins avantageux fiscalement, mais offre une plus grande liberté et permet d’investir à l’international, offrant ainsi des perspectives de rendement potentiellement plus élevées sur le long terme.

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Ludovic
Ludovic

Ludovic est un investisseur avec plusieurs années d'expérience dans des domaines comme l'immobilier locatif, la bourse et le crowdfunding. À travers son blog, il partage ses avis et retours d'expérience sur différents sujets.

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